Les effets du remembrement…
Le site de la Ferme des Villes se trouve au lieu-dit La Plesse sur la commune de Trébry, dans les Côtes d’Armor.
A gauche, la Ferme des Villes en 1950 et à droite, de nos jours.
« C’est entre les années 1960 et les années 1980 que le remembrement est le plus intensif. En regroupant des parcelles de faibles superficies ou trop dispersées pour être facilement exploitables, le remembrement veut réduire les temps et coûts d’exploitation, faciliter et optimiser le travail de l’agriculteur en limitant ses déplacements et transports et en adaptant le parcellaire et la topographie aux techniques et engins agricoles modernes (mécanisation, engins plus grands et plus lourds tels que grands tracteurs et moissonneuses batteuses).
Ces procédures ont souvent été critiquées pour avoir été la cause d’une destruction massive et non compensée du bocage et des réseaux de talus, ainsi que des réseaux de fossés, de mares et de micro-zones humides qui constituaient une trame verte fonctionnelle, écologiquement et agronomiquement utile en abritant de nombreux auxiliaires de l’agriculture. » (source Wikipédia)
Sur la carte, on constate effectivement une augmentation des surfaces agricoles, au détriment des petites parcelles et d’un bocage plus dense formé par les nombreuses haies. Pour une parcelle actuelle, deux, trois, quatre ou d’avantage de micro-parcelles disparues et avec elles, ces couloirs de biodiversité que formaient les cours d’eau et les talus.
Pour ce qui est de la zone rapprochée de la Ferme des Villes (pointillés rouges), nous pouvons cependant voir un développement important de la végétation et un maintien de la culture bocagère. Le lieu est entièrement entouré de haies ou de petits bois, le protégeant ainsi des traitements chimiques employés aux alentours et le rendant des plus accueillant pour la faune sauvage. De nombreuses espèces végétales y ont été implantées. C’est à la maman de nos propriétaires, Marylène et Ghislaine, que nous devons cet ensemble de biodiversité au coeur d’une zone humide. Il paraitrait qu’elle ne pouvait s’empêcher de planter, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Hêtres, chênes, eucalyptus, pommiers, pruniers, mirabelliers, cerisiers, actinidias (kiwi), figuiers… ne sont qu’un échantillons de la richesse des essences de ce lieu.
N’hésitez pas à venir observer ce petit bout de nature. Notre projet a pour but, à terme, de l’ouvrir au public et de le rendre accueillant pour un partage des savoirs et des connaissances de notre environnement et de ses merveilles.
Dans un monde toujours plus omnibulé par le profit et les intérêts financiers, cultiver ce petit bout de terre est pour nous, l’espoir d’une vie en phase avec nos préoccupations à l’égard de la biodiversité et d’une humanité en détresse.
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